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22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 12:42

 

 

Samedi soir 20h30, il ne restait plus que trois cacahuètes dans le bol et je n’avais pas fini mon verre de whisky. D’un œil expert, j’ai en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, lancé ma main gauche en direction du ramequin presque vide (la droite était occupée à mimer le vol stationnaire du  pouillot véloce, et oui je suis capable de faire deux choses à la fois !). Une fraction de seconde plus tard elle atteignait sans encombre sa cible, j’ai en effet ce trait de caractère en commun avec le pouillot : je suis véloce. Assez sûr de mon fait, j’ai refermé promptement mes doigts en forme de pince à sucre sur ces trois pauvres arachides qui n’en menaient pas large, m’apprêtant à faire le chemin inverse en m’autorisant un léger détour par ma bouche. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque mes doigts se refermèrent sur rien, bredouilles et penauds ils touillèrent le vide et durent bien se rendre à l’évidence : les trois cacahuètes avaient bel et bien disparu !

 

N’en croyant pas mes doigts, je les ai regardé d’un œil réprobateur, l’air de dire « vous vous foutez de ma gueule ! ». Ils me dévisagèrent, légèrement interloqués (c’était la première fois que je leur parlais sur ce ton), puis piquèrent un fard et se cachèrent entre mes cuisses. Frustré, je relevai la tête et aperçu Gwendal sifflotant « pirouette cacahuète » en faisant tomber une à une les trois petites graines dans sa bouche. Le con ! il avait été plus rapide que moi ! Comment moi le petit pouillot véloce avais-je pu me faire prendre de vitesse par ce Bob Marley bouvronnais dégingandé qui, non content du tour pendable qu’il m’avait joué, entonnait maintenant No Woman No Cry en enfournant MA dernière cacahuète  dans sa bouche ?

 

Je décidai donc de faire la gueule, ce qui me semblait la façon la plus digne de lui montrer mon mécontentement, ce que ne manqua pas de remarquer Malo qui revenait de la cuisine avec un paquet de cacahuètes tout neuf. Il le posa devant lui après en avoir proposé à son frère, à Titouan et à ma femme, chacun grignotant stupidement le petit tas de cacahuètes au creux de sa main gauche en les prenant ostensiblement une par une avec sa mimine droite (Gwendal faisait l’inverse, autant par esprit de contradiction que du fait qu’il soit gaucher). Il était évidemment hors de question que je m’abaisse à lui demander s’il pouvait avoir l’extrême gentillesse d’en proposer également à son père et préférai plonger dans mon verre qui lui ne m’avait jamais déçu. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais la mastication des cacahuètes génère un bruit particulièrement désagréable, il est très difficile d’être discret lorsqu’on grignote des cacahuètes et ce qui atténue habituellement la gêne réside dans le fait qu’on est nous même généralement en train d’en bouffer en même temps que notre voisin, et le bruit interne de notre propre mastication couvre celle, fort désagréable, des autres, sauf là…

 

J’étais le seul de cette assemblée à ne pas becqueter, car c’est exactement l’impression que me donnait ma propre famille : des putains d’oiseaux qui becquetaient des graines, il n’aurait plus manqué qu’on mange ensuite une assiette de quinoa et ça aurait été la totale ! J’étais entouré de pouillots véloces qui piaillaient en picorant. Etait-ce dû à mon troisième whisky ou un effet indésirable de ma frustration, mais je ne comprenais plus qu’un mot sur deux et les piaillements semblaient envahir ce qui me restait de cerveau. La situation devenant hitchcockienne, je frappai dans mes mains pour tenter d’éparpiller cette bande de volatiles agressifs. L’effet fut immédiat, le silence revint immédiatement, j’étais donc plus intelligent que ces oiseaux ah ah !

 

-         Heu, papa, ça va pas ?

-         Un problème le vieux ?

-         Chéri, tout va bien ?

 

Là, il me faut avouer que j’ai senti comme un grand vide, un horrible moment de solitude et je me suis entendu bafouiller un truc avec des cacahuètes, des pouillots véloces, le respect dû à mon grand âge…

 

-    Depuis que tu ne fais plus de ping pong je te sens un peu à fleur de peau, me dit gentiment ma femme en croquant une dernière cacahuète. Il va être temps que tu reprennes, non ?

-         C’est de ne pas te lever le dimanche matin à l’aube pour affronter des guignols en short qui te manque ? me demanda, attentionné, Gwendal. Je t’assure, faut pas…

-         Peut être que c’est le pâté muscadet qui lui manque, insinua Titouan qui était resté muet jusqu’alors.

-         Ou de se prendre des tôles par des mômes même pas pubères… cru bon de rajouter Malo en finissant le paquet de cacahuètes.

 

Gros coup de fatigue, je décidai de réagir, autant pour rassurer ma famille que moi-même. Mais non je ne suis pas accro au ping pong, à part Luccio personne n’est addict au ping pong, ça se saurait ! Je posai mon verre sur la table, le sourire rassurant je tentai de faire bonne figure et lançai conquérant comme à mes plus belles heures :

-         Ne vous inquiétez pas je reprends bientôt, de toute façon vu la magnifique branlée que vous vous êtes prise il y a 15 jours Gwendal, je pense que ça ne fera pas de mal que je vienne renforcer l’équipe !

 

Ca c’est envoyé me dis-je, content de ma sentence qui n’autorisait aucune réplique. L’air satisfait de celui qui avait mouché un petit jeunot prétentieux, je m’apprêtai à gober une olive verte qui me tendait les bras à droite de la bouteille de whisky, à vue de nez direction sud sud-ouest et lançai ma main droite cette fois-ci (c’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire des grimaces !). En une fraction de seconde elle atteignit le bol et se referma sur un gros oualou tout mouillé. Les doigts dans le jus d’olive, je levai lentement les yeux  qui rencontrèrent ceux de  Gwendal, une olive dénoyautée entre les lèvres, il me fit un clin d’œil en sifflotant « could you be loved ».

 

            Je reprends bientôt le ping pong…

 

Pat

 

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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 12:24

La D3 recevait Saint Herblain TT pour un match que les observateurs les plus avertis qualifiaient déjà de match de la saison. En effet, Héric, 1er de sa poule recevait Saint Herblain 2ème, une victoire nous assurait la montée en D2 et pratiquement la 1ère place finale. Le suspense n’a pas duré longtemps puisque que notre vaillante D3 muscadet s’est rapidement décroché au score pour terminer sur un  élogieux 14-6 qui ne souffre d’aucune contestation tant sa supériorité fut criante.

 

Ah qu’elle est belle cette équipe lorsque chacun, soudé autour d’un petit verre ou d’une petite rillette, donne le meilleur de lui même dans un seul but : faire triompher le collectif. L’esprit d’équipe exacerbé dans une camaraderie sans faille, le soutient indéfectible des plus affûtés auprès de celui qui, en manque de chance ou dans une forme un peu chancelante en raison d’une nuit trop courte ou d’une cuite trop longue, se retrouve soudain en difficulté passagère devant un adversaire valeureux, font de notre D3 une Equipe avec un grand E ! Equipe au sein de laquelle chacun a évidemment envie de se sublimer pour apporter sa petite pierre à l’édifice et écrire une page de l’histoire du club voire de la fédération internationale de tennis de table…

 

Nous avions, il y a 15 jours, quitté notre ami secrétaire dans une bien mauvaise forme avec deux cruelles défaites et nous le retrouvons ce dimanche revigoré comme un pré-pubère découvrant le dernier Play boy oublié par un grand frère arrangeant …  Fabien, qui sait pertinemment qu’il va nous quitter à la fin de la saison tient à laisser son empreinte en accumulant les perf. Gwendal, probablement par mimétisme de son idole secrétaire, s’est rappelé au bon souvenir de ceux qui lui reprochaient  de jouer en mode alternatif en écrasant de sa classe innée ses adversaires. Que dire de Luccio qui après une retraite polynésienne avait envie de bouffer tout le monde, elles sont mignonnes les tahitiennes mais rien ne vaut un combat musclé entre hommes ! Et Kévin ! Ah Kévin, on nous l’avait laissé pour mort il y a 15 jours et le revoilà bien vivant, si vivant le petit que ses adversaires du jour n’eurent d’autres alternatives que de s’excuser d’être venus ! Samy qui nous avait sauvé il y a 15 jours d’une humiliante défaite par sa solidité eut ce dimanche un petit coup de mou bien compréhensible malgré les encouragements de ses camarades dont Charles Henry remplaçant d’un jour venu nous soutenir dans l’effort.

 

Et bien nous y voilà, à la porte de la gloire,

Fiers vainqueurs d’une guerre sans merci.

L’aube rougeoyante baigna de sa lumière blafarde

Les cadavres de nos ennemis vaincus.

Une clameur cristalline s’éleva des cœurs meurtris

Tel un Gloria in excelsis deo qui nous emplit d’une divine allégresse.

Il ne nous reste plus que la mort pour sublimer cette vie

Nous dédions à nos épouses, à nos fils, à nos filles

Nos victoires passée nos meurtrissures à venir…

 

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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 14:12

 

 

Samedi 22 octobre 20h30, scène de la vie ordinaire à la maison. Attablés devant des burritos et une bouteille de vin californien (je n’ai pas trouvé de vin mexicain alors j’ai acheté ce qui, géographiquement parlant, se rapprochait le plus du Mexique…), nous devisions comme à l’accoutumé les veilles de match du sujet de prédilection chez les Daniel : le ping pong ; ou plutôt le joueur de ping pong. Car s’il est de notoriété publique qu’il n’y a pas grand chose à raconter sur ce sport qui consiste simplement à renvoyer une petite balle jaune une fois de plus que son adversaire sur l’autre côté d’une table bleue garnie d’un filet plus casse couilles qu’autre chose, le joueur de ping pong est un sujet de discussion sans fin.

 

A Gwendal qui faisait remarquer fort justement qu’on en rencontre de sacrément frappadingues dans ce sport (mot qui fit sourire énigmatiquement ma femme), je répliquais sur un ton assez professoral que j’aime employer lorsque je mange des burritos, que ce sport, à la fois individuel et d’équipe était somme toute un résumé poignant de notre société où l’individualisme exacerbé par une concurrence de chaque instant ne se noie finalement que dans ces orgies pré-dominicale que l’on nomme communément beuveries du samedi soir (Kévin, tu me suis ?).

           

Effectivement , nous nous étions fait la réflexion pas plus tard que la semaine passée avec notre président bien aimé que le tennis de table permettait à des gens parfois limite intégrés socialement de s’impliquer dans un sport semi collectif avec le sentiment sans doute un brin exagéré qu’ils pouvaient apporter quelque chose à la collectivité. Ce que Malo résuma par un définitif « sport d’autistes ! ». Bon il s’enflamme facilement mon gars, il n’a pas non plus la maturité de son père (deuxième sourire de ma femme que je prends pour un acquiescement), mais à dire vrai, quelques exemples assez concrets me reviennent en mémoire qui, sans provoquer le caractère sentencieux de la réflexion d’un jeune homme de 17 ans toujours prompt à la moquerie, m’incitent toutefois à penser qu’il y a peut être un peu de ça tout de même…

 

Ma femme, qui a une analyse fine de ce sport, avança fort justement que lorsque l’on a quelques difficultés à s’intégrer dans un groupe il semble a priori plus facile de faire du ping pong que du foot ou du rugby et ainsi naturellement le ping pong agrégerait les cas sociaux et les types psychologiquement perturbés (elle me regarda alors avec ce sourire bienveillant qui me réconforta). C’est à mon avis une vision un petit peu simpliste que tendrait à distiller un certain cinéma américain, mais qui à le mérite de jeter les bases d’une discussion à bâton rompu autour du dernier burritos que nous lorgnons tous avec envie. A vrai dire les exemples étayant cette hypothèse sont finalement légion, et nous passons alors une excellente soirée à nous remémorer tous les « Forrest gump » qu’il nous a été donné de rencontrer dans notre carrière pongistique. Il faut bien avouer que le petit californien qui paye pas de mine fut une aide précieuse et qu’à la seconde bouteille la mémoire me revenait parfaitement.

 

Emporté par l’enthousiasme communicatif du petit californien qui paye pas de mine doublé du sentiment que nous étions nous-même tout à fait intégrés socialement, je ne sais plus lequel d’entre nous à sorti la phrase malheureuse qui fit tout partir en couille :

-         Je sais pas si vous avez remarqué mais dans chaque équipe il y a un gros con !

 

Effectivement ! si l’autiste n’est pas universel, il faut bien avouer que le gros con si, et notre début de saison en est une démonstration cinglante, alors là les Daniel on les tient plus, c’est à qui aura rencontré le plus beau spécimen (je persiste à croire que Sainte Luce détient le record avec Boujenah mais il semblerait qu’un certain gremlins issu d’un club nordiste que je n’ai malheureusement pas encore eu la chance de rencontrer soit en bonne position).

-         Et tu te souviens du vieux grincheux qui trichait à Savenay ?

-         Et de l’autre qui à balancé sa raquette après mon troisième filet -bord ?

-         Et du p’tit con qui faisait des grand tcho à 1-0 pour lui dans le premier set ? (celui là il est assez commun quand on se rapproche de Nantes)

-         Et de celui qui traitait tout le monde d’enculé !

-         Euh là je crois que c’est papa…

 

Bon la liste ne peut évidemment être exhaustive tant les exemples sont nombreux mais une règle fut énoncée comme un véritable théorème par notre scientifique Gwendal qui venait de finir le dernier burritos, théorème maintenant connue sous le nom de « Loi du gros con » qui dit que : 

 

-         tout club de ping pong affilié à la FFTT évoluant dans une catégorie départementale se doit de posséder au moins 1 gros con par équipe. (sinon, amende)

 

N’ayant aucune expérience en la matière il ne nous a malheureusement pas été possible d’étendre ce théorème aux équipes exerçant dans les divisions régionales, mais il nous semble a priori que le ratio peut alors avoisiner allègrement le 2 voire 3 gros cons par équipe (n’ayant pas le bon ratio, nous n’avons malheureusement pas réussi à nous maintenir en R3).

 

Levant une dernière fois mon  p’tit californien j’eus la fâcheuse idée de lancer que ce théorème, dont la démonstration était faite avec une certaine élégance, n’était malheureusement pas vérifié pour mon équipe dont je ne voyais pas du tout mais alors pas du tout qui pouvait bien être le fameux gros con.

 

A bien y repenser, je crois que c’est là que j’eus le quatrième sourire énigmatique de ma femme…

 

Pat

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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 10:54

Dure journée pour la D2 muscadet dimanche dernier, nous devions à tout prix gagner ce match pour conserver un maigre espoir de maintient. L’équipe était remontée comme un string de pouf, pourtant au vu de notre dernière journée y avait pas photo, on n’a pas vraiment le niveau pour leur foutre les boules à nos adversaires, un peu comme Tsonga au master si tu veux, faut dire que sur le papier on fait pas très peur mais bon, après le sauvignon pâté de 10h notre haleine peut quant même perturber les adversaires les plus fragiles. En fait je crois qu’on mise un peu trop là dessus d’ailleurs, on a peut être tendance à négliger un peu les fondamentaux, faudra qu’on en cause à coach Cécé vendredi (au resto 20h30 pour ceux qui se sont pas inscrits…).

Comme notre salut passait obligatoirement par une victoire on avait mis en place une stratégie gagnante (comme à chaque fois dirait Fabien). Bon c’est vrais que c’est la même stratégie qu’on ressort à chaque journée mais comme on n’en a qu’une de stratégie on est un peu limité. Bon c’est vrais aussi que notre stratégie elle a pas encore réellement montré ses preuves cette année, c’est pas une raison pour pas insister, surtout  comme aime à le rappeler Luccio,  que les stratégies perdantes on les a déjà toutes testées  avec succès (ce qui est quand même con  pour une stratégie perdante faut en convenir…). Donc réunion de crise dans ma voiture à l’aller, comme on n’étais que trois dans la voiture (c’est pas de ma faute si on rentre pas à plus dans une C3, j’ai pas une C6 non plus !) on n’a pas pu prendre de décision à l’unanimité mais on avait quand même la majorité ce qui est déjà pas si mal… Voilà, la stratégie était la suivante : un renforce la B et on les bouffe. Ce qui peut aussi s’exprimer comme suit : on affaiblit la A et ils nous bouffe. Bon je crois qu’on avait dû mal expliquer la démarche à nos adversaires et eux y n’avait pas vu le sens originel de notre stratégie gagnante.

 

Voilà au final on ressort avec un 11/9 qui en d’autres moments aurait pu nous satisfaire, c’est quand même notre meilleur score cette année (faire mieux aurait été synonyme de match nul voire même de victoire, soyons réaliste…) En fait je crois bien que c’est le meilleur score de toute nos équipes départementales  cette année, alors ne faisons pas la fine bouche.

 

Tient au fait dimanche on a jouer contre Boujenah, comme acteur il est déjà insupportable mais au ping pong je vous dis pas, je comprends maintenant pourquoi y a pas de tennis de table au téléthon , même contre des myopathes y serait capable de tricher. C’est la première fois que je vois quelqu'un lever les bras en signe de victoire après avoir fait un filet bord de table ! le plus drôle c’est que Samy y lui a même pas mis sa raquette à travers la gueule, faut dire que Samy il avait resto le midi et qu’il pensait qu’à ça ! finir le plus vite possible pour pas louper l’apéro. D’ailleurs ça lui a réussi, il a fait 3 le Samy, si ça c’est pas une stratégie gagnante.
Pat

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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 10:53

Le classement du mois de mai est tombé et vous noterez que depuis le début 2008 j'ai tout fait pour me mettre en avant, je suis chaque mois systématiquement soit en tête du classement des plus belles progressions soit en tête du classement des plus belle tôles. Eh oui, l'essentiel est que l'on parle de moi, en bien ou en mal mais que L'ON PARLE DE MOI, j'en ai besoin pour vivre, je ne me nourris que de notoriété et de petits articles dithyrambiques, je jouis littéralement à voir chaque mois ma petite photo sur ce blog, j’exulte grave dès que mon nom apparaît au détour du moindre article, en fait j’ai pris le melon, la grosse tête, je m’sens plus pisser, ni pêter d’ailleurs (contrairement à Patrice M qu’on sent pêter…).

Mon rêve secret serait que la salle de ping porte mon nom :  Salle Patrice D ! ça aurait de la gueule non ? Voire pourquoi pas le club ! : Patrice D TTC. Mais attention, tout ça de mon vivant ! Il est hors de question d’attendre ma mort pour me rendre hommage, manquerait plus que ça. Faut que j’en profite merde !

 

Les esprits tordus (il y en a au club croyez moi) diront que tout ça c’est pour me faire mousser, que je suis en campagne pour piquer la place de jacouille à la prochaine AG (qui devrait avoir lieu le vendredi 6 juin si vous êtes d’accord), que j’veux être président à la place du président, que ma stratégie de communication est évidente et clairement calquée sur celle de Nicolas S : occuper les médias par tous les moyens pour rendre mon élection évidente aux yeux de tous, et patati patata…

Alors moi je dis  - C’est quand même extraordinaire que dans ce pays on ne puisse pas jouer tranquillement au ping pong le dimanche matin avec ses amis sans que l’on vous prête des intentions malveillantes !  (cette phrase doit être lue en faisant des petits gestes saccadés de l’épaule gauche, vous verrez elle aura plus de gueule…).

 

Tiens, pendant qu’on me donne la parole, Fabrice, t’oublie pas que c’est toi qui est préposé à la préparation du tournoi interne vu que t’es le gagnant en titre, faudrait que tu trouves une date rapidement parce que ça va être serré serré dans les semaines à venir.

Et puis cette année je gagne comme ça on parlera de moi et y aura ma photo sur le blog…

 

Bonnes vacances

 

PS : L’année prochaine, les chroniques de la D3 changeront de nom, elles s’appelleront désormais « les chronique de la D2 » (jusqu’à Noël, à partir de janvier 2009 elles reprendront leur nom…)

 

Pat

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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 10:52

Coach Cécé,

 

Au fur et à mesure des chroniques de ce blog, il ne vous a pas échappé que le D3 avait opéré une véritable mue à l’entame de cette nouvelle année. Celle qui faisait doucement sourire ses adversaires qui savaient pertinemment que nous rencontrer était synonyme d’une victoire assurée (11-9 comme il se doit) fait maintenant peur aux plus ambitieux d’entre eux. Parlez en à p’tit mars qui descendait de D2 avec la ferme intention d’y remonter dare-dare, bah après nous avoir rencontré ils sont plus près de la D4 que de la D2 (descendre de 2 divisions en 4 mois ça doit foutre les boules…)

 

Avant, toute belle était considérée comme perdue avant d’être jouée, maintenant remonter deux sets ne nous fait plus peur, seul Fabien à encore quelques errements et refuse de céder à la facilité en mettant un point d’honneur à perdre tous ses moyens dès qu’il sent que la victoire est proche (c’est son côté tennisman français, on lui en veut pas, ça fait partie de son charme). Lucio est devenu une véritable machine de guerre, il a un petit côté Chabal qui ne vous a sûrement pas échappé, sa spécialité : faire pleurer les p’tits jeunes, il adore !

Nono, ah Nono ! elle ne me l’a jamais dit mais je suis sûr que ce qui la motive le plus c’est de battre des mecs, elle a une sorte de jubilation semi mystique à foutre une taule à un gros con de macho qui la prend de haut, ces gros dégueulasses qui commencent la partie avec un sourire narquois de carnassier et des blagues à deux balles et qui finissent blêmes, la queue en berne avec un cinglant 11-8, 11-5, 11-2 dans leur pauv’ gueule de gros con !

Patrice D, y perdait tous ses matchs avec bonne humeur, sa seule contrariété était de s’être levé à 7h un dimanche pour prendre une grosse taule, jusqu’au jour où y s’est rendu compte que si y gagnait y rentrait pas plus tard alors comme c’est un gars qui réfléchit pas trop, maintenant y gagne…

Samy est un véritable métronome, son service est toujours aussi merdique mais comme l’autre en face il est surpris de tant de naïveté il fait pas attention et avant qu’il ait compris il s’en prend une énorme dans la gueule, généralement quand il a pigé le match est fini, alors Samy  y revient s’asseoir en disant « alors là y vaut pas son classement çuilà ». Stéphane lui c’est un cas, il a passé la première partie de la saison à dire qu’il ne savait plus jouer (ce qui sous entendait qu’il avait su un jour…), que ça lui cassait les couilles, et patati et patata (une vrais gonzesse), et puis un jour il est revenu avec un visage de winner, on ne sait pas ce qu’il c’est passé, une sorte d’illumination après un concert de Yannick Noah paraît-il. Maintenant il arrive même à battre des NC ! Une illumination je vous dis !

 

Tout ça n’est pas le fruit du hasard. Comme il semble tout à fait improbable que ce soit le doigt de Dieu qui se soit posé sur nous et que nous sommes définitivement opposés à l’utilisation de toute substance illicite (hormis le sauvignon et le pâté de lapin de contrebande) il fallait bien se rendre à l’évidence, la D3 a embauché un préparateur psychique de tout premier plan, une sorte de gourou pongistique qui fonctionne au ptit blanc. Un gars comme nous finalement sauf que son discours d’une limpidité déconcertante à ouvert en nous des potentiels insoupçonnés :

 

« tu lui fais un petit service de merde sur son coup droit, y te la remet comme y peut, tu lui coupe dans son revers et comme il a un picot de pédé, bah, tu lui bourrine la gueule ! »

 

Voilà, cette métamorphose n’a toutefois  pu se faire sans dégâts et c’est avec une tristesse sincère et profonde que nous pleurons la disparition de notre vaillant Patrice M, notre petit soldat, notre don quichotte… Ah ! tu nous manques tellement, Patrice, mes amis, mes coéquipiers, que dis-je, mes frères et ma soeur, s’associent à ma peine et c’est avec une affection non feinte ni dissimulée que nous te dédions notre prochaine victoire…

 

Pat

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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 10:51

21 octobre dernier, 8h30 du matin, nous roulions encore endormis après une nuit trop courte, quelques relents d’alcool frelaté mélangés à d’horribles effluves de déodorant sensées dissimuler des toilettes succinctes hantaient la BMW de manouche qu’avait dû piquer Luc le matin même. Je me suis rendu compte que quelque chose n’allait pas lorsque Luc nous avoua être incapable de mettre le chauffage dans sa putain de caisse… Il faisait –4°C dehors… Quand tu piques une bagnole tu penses pas toujours à lire la notice, c’est humain. J’étais de plus en plus inquiet, à un moment ma vue se brouilla, journée de merde, j’aurais pas dû finir le Jameson hier soir, la prochaine fois je regarderai Patrick Sébastien et j’irai au pieu…

 

En fait personne le connaît vraiment Luc, on est dans sa bagnole pourave en pleine cambrousse un dimanche matin, si ça ce trouve il est pas clair le mec, ses grosses chaînes sur son torse velu, ses bagouses, son éternel teint halé, son sourire avenant, ça pu le milieu nantais à plein nez… Tu y crois toi à ses prétendus séjours « professionnels » dans des îles que tu saurais même pas placer sur la carte ? En fait je m’suis laissé dire qu’il avait des embrouilles avec un caïd du coin, une histoire de paris truqués, et qu’il était parfois obligé de se mettre au vert pendant que ses lieutenants arrangeaient la chose…Tu as déjà essayé de parler de bourrins avec lui ? les courses c’est son truc, et j’te parie sur le 13 placé à 50 contre 1, merde, y pouvait pas gagner le 13, c’était pas possible avec une côte comme ça, j’aurais dû me méfier ! Ce mec il est pas clair !

 

Je ne suis pas rassuré du tout, on se rapproche de Treffieux (qu’est ce que je vais foutre à Treffieux avec ce type un dimanche à l’aube, ça pue l’embrouille !), les autres ne disent rien à l’arrière, ils n’en mènent pas large, ce ne sera pas la peine de compter sur eux quand il y aura de l’action ! Ma vue se brouille encore, ah non c’est la buée sur le pare-brise, putain de chauffage à la con ! On tourne en rond, demi tour, marche arrière, il cherche quelque chose c’est clair, clignotant, on rentre dans une sorte de cour, y a pas un chat, c’est lugubre, là j’ai carrément les fouasses, il a pas dit un mot depuis qu’on est parti, il se contente de me regarder avec un sourire en coin à te glacer le sang.

C‘est le moment de prendre une décision et une bonne, je ne suis pas armé mais je vendrai chèrement ma peau ! ma raquette ! mes revêtements sont neufs fait chier, tant pis, je les sacrifie, de toute façon si je meurs ils ne me servirons à rien (j’aurais tellement voulu être 70 avant de mourir…) . C’est décidé, dès que je sors de cette bagnole je lui fous un moche de coup de raquette dans sa gueule et j’me barre en courrant ! j’ouvre la portière, elle cède, je mets un pied par terre l’air de rien, ne pas paniquer, réfléchir, je l’attaque en coup droit, de toutes façons en revers je suis une grosse daube et puis Cécé ma dit que j’avais un bon coup droit alors…en une seconde je me remémore tous les conseils du coach : bien fléchi sur les jambe, rotation du corps, le geste ample, l’accélération du poignet, vers l’avant ! TOUJOURS VERS L’AVANT !

Là, quelqu’un m’a secoué, me disant qu’on était arrivé, qu’il était temps que je me réveille : « eh Patrice ! tu joues en A on t’a mis en premier alors magne toi l’cul !

 

4h plus tard on avait perdu 11-9 (comme d’hab) et j’avais fais 0 (comme d’hab), c’était ma première rencontre avec la famille Rouleau (patate et Stéphane), la seconde a eu lieu vendredi dernier…On a perdu 11-9…

 

Pat

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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 10:49

Le moins que l'on puisse dire c'est que en D3 nous sommes sacrément fidèles, nous mettons un point d'honneur à perdre 11/9 à chaque rencontre, et ce n'est pas si évident qu'il n'y parait! Tiens dimanche dernier, nous avons rencontré une équipe de Couëron largement renforcée depuis la phase allée, malgré une entame de match catastrophique (on devait perdre 6-1 après moins d'une heure) nous nous sommes une fois de plus révoltés et avons jeté toutes nos forces dans une bataille pourtant a priori perdue d'avance, quelle bravoure dans les victoires de Luc qui refusa de mourir sans avoir trempé au moins trois maillots , et Fabien enragé comme au plus beau jour qui terrassa un géant sans trembler, que dire de cette folle partie qui vit au crépuscule de ses forces Stephane vaincre en 5 sets acharnés un diable de putain de bourineur au coup droit dévastateur. Quelle émotion jubilatoire à l'issue d'un double d'anthologie ou Patrice D et Fabien sauvèrent 2 balles de match au 4ème set avant de venir à bout, sans trembler, de leurs valeureux adversaires 17-15 dans une dernière manche qui restera à tout jamais gravée dans les annales du club. De quelle maitrise technique et mentale a encore dû faire preuve Patrice D pour aller une fois de plus chercher ses trois victoires épiques, c'était beau à en pleurer (d'ailleur Cécé a beaucoup pleuré en nous voyant). La palme de l'apothéose (ça veut rien dire mais ça en jette) revient évidement à Fabien dans un dernier match d'une tension palpable insoutenable, alors que nous étions revenus à 10-9, a réussi l'incroyable exploit de perdre sans coup férir afin que nous ne revenions pas penaud, la queue entre les jambes avec un déshonorant 10-10 qui nous aurait rendu la risée de toute une ville. Alors du fond du coeur merci Fabien, de la part de tout le club, grâce à toi nous avons une fois de plus réussi à être fidèle à une tradition maintenant profondément ancrée dans l'histoire du HéricTT club : LA D3 A ENCORE PERDU 11-9.

Patrice D

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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 10:47

Le moins que l'on puisse dire c'est que en D3 nous sommes sacrément fidèles, nous mettons un point d'honneur à perdre 11/9 à chaque rencontre, et ce n'est pas si évident qu'il n'y parait! Tiens dimanche dernier, nous avons rencontré une équipe de Couëron largement renforcée depuis la phase allée, malgré une entame de match catastrophique (on devait perdre 6-1 après moins d'une heure) nous nous sommes une fois de plus révoltés et avons jeté toutes nos forces dans une bataille pourtant a priori perdue d'avance, quelle bravoure dans les victoires de Luc qui refusa de mourir sans avoir trempé au moins trois maillots , et Fabien enragé comme au plus beau jour qui terrassa un géant sans trembler, que dire de cette folle partie qui vit au crépuscule de ses forces Stephane vaincre en 5 sets acharnés un diable de putain de bourineur au coup droit dévastateur. Quelle émotion jubilatoire à l'issue d'un double d'anthologie ou Patrice D et Fabien sauvèrent 2 balles de match au 4ème set avant de venir à bout, sans trembler, de leurs valeureux adversaires 17-15 dans une dernière manche qui restera à tout jamais gravée dans les annales du club. De quelle maitrise technique et mentale a encore dû faire preuve Patrice D pour aller une fois de plus chercher ses trois victoires épiques, c'était beau à en pleurer (d'ailleur Cécé a beaucoup pleuré en nous voyant). La palme de l'apothéose (ça veut rien dire mais ça en jette) revient évidement à Fabien dans un dernier match d'une tension palpable insoutenable, alors que nous étions revenus à 10-9, a réussi l'incroyable exploit de perdre sans coup férir afin que nous ne revenions pas penaud, la queue entre les jambes avec un déshonorant 10-10 qui nous aurait rendu la risée de toute une ville. Alors du fond du coeur merci Fabien, de la part de tout le club, grâce à toi nous avons une fois de plus réussi à être fidèle à une tradition maintenant profondément ancrée dans l'histoire du HéricTT club : LA D3 A ENCORE PERDU 11-9.

Patrice D

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